1999 - Fluidhand 2
La nouvelle technologie planaire de fabrication d’entraînements par fluide et de cinématiques était donc idéale pour concevoir des mini cathéters et endoscopes activement mobiles. Pour construire une main artificielle, les forces atteignables avec les entraînements planaires à films, qui fonctionnent avec une pression de travail comprise entre 0,5 et 1 bar, étaient toutefois trop faibles. Pour générer des forces de préhension supérieures, il faut exercer dans les entraînements par fluide une pression de travail augmentée en conséquence. Pour la Fluidhand 2 ont été utilisés des « muscles artificiels » à base de tuyaux fins en silicone enveloppés d’un tissu en polyamide souple et résistant à l’étirement.
Les tuyaux de la Fluidhand 2 ont été ouverts dans les articulations des doigts, par application d’une surpression allant jusqu’à 4 bars, les articulations se sont dilatées d’un côté et ont réalisé une courbure dans le sens opposé à l’articulation. Chaque doigt de la main dispose de deux muscles pneumatiques, le pouce en a trois et le poignet quatre. L’étirement s’effectue à l’aide d’un élastique. La structure de soutien et d’articulation dans les doigts, le pouce et la main était composé d’un matériau composite renforcé par fibres. La main artificielle a su convaincre grâce à sa structure constamment douce et flexible, des mouvements très rapides et une grande capacité d'adaptation lors de la préhension. Les forces de préhension atteintes se situaient autour de 2,5 N par doigt. Cette main ne permettait pas encore de saisir les objets dont le poids dépassait 500 g. Comme c’était déjà le cas pour la Fluidhand 1, l’entraînement avait lieu au moyen d’air comprimé, le fonctionnement de la main nécessitait donc un compresseur puissant.